I- D. La fiabilité de la Bible
- Pouvons-nous vraiment nous fier à la Bible? Peut-on
croire à ses miracles à la lumière de la science
moderne? Peut-on se fier à sa valeur historique et à sa
pertinence pour aujourdhui? La fiabilité de la
Bible dépend-elle de la fiabilité des hommes faillibles
qui lont écrite ou de linfaillibilité de
Dieu qui la inspirée?
- On ne défend pas un lion, il est capable de se défendre
lui-même si seulement on ouvre la porte de sa cage.
Ainsi, le croyant ne peut défendre parfaitement la
fiabilité de la Bible; pourtant nous n'avons qu'à la
laisser elle-même se défendre (Arthur Gook Un jeune
homme peut-il se fier à sa Bible?)
- Nous pouvons nous fier à la Bible aujourdhui parce
quelle est un livre inspiré, préservé et
traduit dans nos langues modernes. Linspiration,
la préservation et la transmission de la Bible
confirment la fiabilité de notre Bible:
«Les voies de Dieu sont parfaites, La parole de lÉternel
est éprouvée;
Il est un bouclier pour tous ceux qui se confient en lui»
Ps 18.31
I. D. 1.
L'inspiration de la Bible
- La Bible est fiable parce quelle nest pas le
résultat de lingéniosité humaine mais le fruit
de linspiration divine. Dieu est le réel auteur de
la Bible.
a. La base biblique de linspiration*
- 2Ti 3.16 «Toute Écriture est inspirée de
Dieu» elle est donc fiable et utile.
- «Toute lÉcriture» réfère à lAncien et
au Nouveau Testament: Jésus parle de lAncien dans Lc
24.44,45 (la loi de Moïse, les prophètes et les
psaumes), Paul parle de lAncien et des Évangiles
dans 1Ti 5.18 (il cite Dt 25.4 et Lc 10.7) et
Pierre dans 2Pi 3.16 reconnaît lautorité
des écrits de Paul comme étant des Écritures;
- «Inspiréede Dieu», littéralement «soufflée» (théopneustos)
de Dieu, manifeste que la Bible est le résultat du
souffle de Dieu que les hommes ont placé par écrit de
manière à nous montrer comment vivre pour Dieu.
- 2Pi 1.21 «Cest poussé par le Saint-Esprit»
Comme un navire peut être porté par le vent et dirigé
par le pilote (Ac 27.15), ainsi cest en étant porté
et emporté par le souffle de lEsprit de Dieu que
les auteurs ont écrit les paroles de Dieu dont bien
souvent ils ne comprenaient pas parfaitement le sens (1Pi
1.10,11).
b. Lunité de ses 66 livres
- Il est difficile dans n'importe quel domaine de voir deux
ou trois spécialistes s'accorder sur un sujet complexe,
mais la Bible marque un contraste évident. En effet,
malgré la diversité d'arrière-plan denviron 40
auteurs et de la période de 1600 ans d'écriture, la
Bible forme une unité étonnante sous les thèmes
centraux de Dieu et de ses relations avec la race humaine.
- Les auteurs, poussés par Dieu, ont utilisé diverses
sources pour écrire la Bible.
1. Du matériel directement venu de Dieu Par exemple le
récit de la création (Gn 1,2) ou les tables des dix
commandements (Dt 9.10).
2. Du matériel de recherche. Plusieurs écrits sont le
fruit des recherches des auteurs que lEsprit a supervisé
pour quil soit bien transmis dans les Écritures. Luc par
exemple a écrit après des recherches exactes (Lc 1.1-4).
3. Du matériel prophétique. Environ le quart de la
Bible est constitué de prophéties qui se sont réalisées par
la suite. Ces prophéties provenaient directement de Dieu et le
prophète affirmait: «Ainsi parle lÉternel». Ces prophéties
viennent encore confirmer la fiabilité de la Bible car aucun
humain ne peut prédire à 100% le contenu de ses prophéties: Ce
que Dieu dit, il laccomplit (Nb 23.19).
4. Du matériel historique. Une bonne portion de la
Bible rapporte lhistoire de manière précise soit par des
témoins oculaires (Moïse, Josué, Luc compagnon de Paul) ou par
des écrits laissés par des historiens (Gn 5.1; Nb 21.14; 2Sa 1.18;
1Ch 29.29).
5. Dautres matériels . La Bible cite précisément
les mensonges de Satan (Gn 3.4,5) ou des citations de poètes
anciens (Ti 1.12 Épimédide).
c. L'inerrance de ses écrits **
- Quand on les considère dans leurs manuscrits originaux (maintenant
disparus) les écrits de la Bible ne comportent aucune
erreur de texte, d'histoire ou de science.Lorsque nous
parlons de l'inspiration des Écritures nous comprenons
que cette inspiration est verbale (incluant les mots pas
seulement les idées), plénière (incluant toutes
les parties de la Bible), inerrante (infaillible
dans la précision de ses affirmations) et illimitée (en
matière de foi comme en matière dhistoire ou de
science ou autres). Tout ce que la Bible dit est vrai
!
- «Ta parole est entièrement éprouvée»
Ps 119.140
- Linspiration divine des Écritures ne contredit pas
limplication personnelle des auteurs humains. Leur
caractère et leur style sont reflétés dans leurs écrits.
LEsprit de Dieu, utilisant et améliorant leurs
qualités, a uvré de manière dynamique avec les
auteurs humains de sorte que les mots utilisés reflètent
à la fois la dimension humaine et le contrôle de lEsprit
qui donnent lautorité divine et la précision à
chaque mot.
d. La transformation personnelle de ceux qui croient aux Écritures
Le témoignage personnel des gens est la meilleure preuve de
la fiabilité de la Bible (1Th 2.13). " Jésus m'a sauvé,
il m'a transformé à travers la lecture et l'obéissance à la
Parole de Dieu"
I. D. 2. La formation du Canon des Écritures
a) L'Ancien Testament.
- Les auteurs ont affirmé parler de la part de Dieu en
disant: «Ainsi parle lÉternel» (3808 fois dans lAncien
Testament). Ensuite ils ont inscrit leurs paroles sur des
rouleaux (Jér 8.8). Des scribes (dabord appelés sopherim
puis massorètes) ont patiemment recopiés les
originaux selon des critères très rigidesde comptage
des mots et des lettres ainsi que les mots et les lettres
centrales de chaque livre.
- On attribue à Esdras le rôle d'avoir rassembler et
conserver les écrits bibliques de l'Ancien Testament. Dès
le IIème siècle av. J.-C. le canon (la règle pour les
livres considérés comme inspirés) et Jésus en a
confirmé son authenticité (Lc 4:17; 24:4) et Paul déclare
que "les oracles de Dieu ont été confiés aux
juifs" Ro 3:2.
b) Le Nouveau Testament
- Quand au Nouveau Testament, les auteurs ont complété
leurs travaux à lintérieur de soixante ans. Ces
auteurs savaient quils écrivaient la vérité qui
procédait de Christ et de sa promesse (Jn 14.26). Le
"fragment de Muratori" datant du deuxième
siècle contient les 4 évangiles, les treize épîtres
de Paul, le livre des Actes, les épîtres de Jean, Jude
et l'Apocalypse. Avec Athanase (vers 296-373) Père de l'Église,
on trouve la table complète des écrits acceptés comme
inspirés (canoniques).
c) Les critères nécessaires et le processus à la
formation du canon *
- Pour être reconnu comme inspiré chaque texte devait:
1. Affirmer être dorigine divine;
2. Être écrit par un auteur reconnu comme porte-parole
de Dieu;
3. Être en accord avec les écrits déjà reconnus
comme étant inspirés;
4. Être universellement accepté par les Juifs ou par
lÉglise.
- Le processus dincorporation aux Écritures passait
par:
1. La reconnaissance immédiate des écrits par la
communauté juive ou par lÉglise;
2. Létablissement de lauthenticité dans dautres
écrits inspirés
3. La reconnaissance ultérieure par les conciles de lÉglise.
I.D. 3. La préservation des Écritures
- Par la providence et la promesse de Dieu, j'ai en main et
dans ma langue la véritable Parole de Dieu, transmise de
siècle en siècle sans perte essentielle (Mt 5:18).
- La Bible a été progressivement formée, copiée et
reproduite depuis plus de 30 siècles tout en conservant
son caractère authentique et son autorité pour la vie.
- Malgré le fait qu'elle fut persécutée, oubliée,
interdite, brûlée au cours des siècles de captivités
ou de persécutions impériales et religieuses, la Bible
conserve néanmoins un niveau de fiabilité qui est
inconcevable sans la foi dans luvre
silencieuse et continue de l'Esprit de Dieu.
a. Les manuscripts originaux
- L'Écriture: Nous avons l'assurance que l'écriture
existait au troisième millénaire avant Jésus-Christ (ex.
22 000 tablettes au palais de Mari, 18 000 à Ébla). Moïse,
le plus ancien écrivain biblique a écrit autour de 1
500 av. Jésus-Christ. Les textes originaux de Moïse ou
des autres écrivains de la Bible n'ont pas pu se
conserver jusqu'à nos jours. À côté de la tablette
d'argile, le papyrus était le matériau le plus répandu
dans l'Antiquité mais celui-ci se détériore rapidement
à l'humidité.
b. Les manuscripts anciens
- L'Ancien Testament: Le plus ancien manuscrit hébreux
complet de l'Ancien Testament date de 1 000 AD (Codex
Leningradensis). Il constitue la base de nos éditions
actuelles de l'Ancien Testament. Les découvertes de
Qumran en 1947 ont permis de vérifier l'exactitude de ce
document par divers manuscrits datant du premier siècle
avant Jésus-Christ et même par un manuscrit complet du
livre d'Ésaïe datant de 125 ans av. J-C.
- Le Nouveau Testament: Le plus ancien fragment grec
d'une partie du Nouveau Testament, le P52
contenant une partie de l'Évangile de Jean date de l'an
125 de notre ère. Un papyrus de la Cave 7 de Qumran
contient vraisemblablement des portions de lÉvangile
de Marc datant du milieu du 1er siècle (contemporain
des autographes).
Des Codex plus ou moins complets du Nouveau Testament datent
du 4ème (Codex Sinaïticus et Vaticanus) et du 5ème
siècle (Codex Alexandrinus). Nous possédons plus de 15 000
manuscrits et portions en grec du Nouveau Testament et citations
bibliques des Pères de l'Église en grec ainsi que 9 000
traductions anciennes d'après les écrits originaux. Ces sources
historiques nous garantissent la confirmation du texte original
avec une fiabilité quasiment parfaite. En fait, aucune variante
du texte grec ne met en doute la véracité du message de Dieu
dans le Nouveau Testament.
I.D. 4 La transmission des Écritures dans
notre langue
- Dieu a préservé sa Parole pour que les gens de toutes
les générations à venir puissent le connaître et
connaître sa pensée. Dieu veille encore sur le texte
sacré pour quil soit transmis sans altération
significative. Les langues bibliques hébreux et grec
sont encore lues et étudiées et forment la base de nos
traductions modernes.
- Toutefois certaines traductions plus anciennes ont été
faites à partir de traductions plutôt quà partir
des textes originaux accroissant ainsi le risque dinexactitude
face au texte original.
- Au début de l'ère chrétienne, le latin étant devenu
la langue universelle. Un Père de l'Église, Jérome,
publia en 405 la traduction latine complète de la
version grecque des Septante. Cette traduction fut nommée
Vulgate parce quelle plaçait la Bible à la
disposition du peuple (vulgarisation) dans la langue du
peuple.
La version des Septante incluait à la fois les écrits inspirés
et des livres «cachés» et non reconnus: les apocryphes. Jérome
ajouta une mise en garde que les «apocryphes» nétaient
pas inspirés. Plus de mille ans plus tard, au concile de Trente,
lÉglise Catholique Romaine les reconnaîtra comme inspirés
.
a. La Bible en Français
- À la fin du 12ème siècle, Pierre Valdo (1140-1217) traduit
la Bible latine Vulgate dans la langue populaire française.
John Wycliffe (1320-1384) traduira lui aussi de la
Vulgate en langue anglaise.
- La diffusion de la traduction de lUniversité de
Paris entre 1226 et 1250 menacera les autorités
catholiques qui saperçoivent que la lecture de la
Bible met en évidence les discordances entre lenseignement
de la Bible et les pratiques de lÉglise catholique
qui interdira, au synode de Reims (1230), de «traduire
en français les livres de la Sainte Écriture».
- Au 15ème siècle, lÉurope accueille
des anciens manuscrits grecs du Nouveau Testament
appartenant à des Églises du Proche Orient. On fait
alors une «critique textuelle» qui deviendra la base de
nouvelles traductions directement faites des langues
originales.
- En 1535, Pierre-Robert Olivétan (Louis Oliver)
termine la première Bible en français traduite à
partir des originaux hébreu et grec. Peu de temps après
il meurt empoisonné, victime de l'Inquisition.
- À partir du 19ème siècle, suite aux découvertes
archéologiques importantes et à la plus grande
importance donnée à l'étude des manuscripts anciens,
des traductions "critiques" des textes hébreux
et grecs sont produites et utilisées plus largement que
les traductions basées sur le "texte reçu"
(Textus Receptus) quÉrasme avait publié au 16ème
siècle.
b. La diversité des traductions modernes de la Bible en
français*
- La différence des traductions de la Bible porte
essentiellement sur le choix des mots que le traducteur
utilise pour transmettre les textes originaux. Certains
traducteurs insisteront par souci de protection de linspiration
verbale sur la nécessité de transmettre mot à mot le
texte dune langue à lautre. Dautres
traducteurs, par souci de bien communiquer le sens du
message inspiré de Dieu insisteront sur la facilité de
compréhension du texte par le lecteur moderne.
- Nous dirons de la Bible Darby quelle
est une traduction littérale; la Bible Segond (NEG)
ou la Bible de Jérusalem quelles sont des
équivalences formelles; la Bible Semeur ou la Bible
Tob quelles sont des équivalences dynamiques
ou que la Bible en français courant est une
paraphrase puisque, dans la traduction (linterprétation),
lidée est maintenue plutôt que les mots.
Acétate: La traduction de la Bible
tiré de
LHistoire Merveilleuse de la transmission
de la Bible
p.37
Romains 5.8
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sunisthsin de
thn eautou agaphn eij hmaj o qeoj démontre --
le de lui amour pour nous - Dieu
oti eti amartwlwn ontwn hmwn
parce que encore pécheurs étant nous
Cristoj uper hmwn apeqanen
Christ pour nous est mort
|
DARBY Mais
Dieu constate son amour envers nous en ce que,
lorsque nous étions encore pécheurs,
Christ est mort pour nous
JÉRUSALEM
mais la preuve que Dieu nous
aime, cest que le Christ, alors que nous étions
encore pécheurs, est mort pour nous
SEMEUR
Mais voici comment Dieu montre lamour
quil a pour nous: alors que nous étions encore pécheurs,
le Christ est mort pour nous
|
SEGOND Mais
en ceci, Dieu prouve son amour envers nous:
lorsque nous étions encore pécheurs,
Christ est mort pour nous
TOB
Mais en ceci Dieu prouve son amour
envers nous: Christ est mort pour nous alors que nous étions
encore pécheurs
FRANÇAIS COURANT
Mais Dieu nous prouve à quel point
il nous aime: le Christ est mort pour nous alors que nous
étions encore pécheurs
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