« LA CONFESSION DES PÉCHÉS »

Lorsque Dieu parla à Moïse, sur la montagne de Sinaï, au moment de faire sortir le peuple d'Israël du pays d'Égypte, afin de l'établir définitivement dans le pays de Canaan, Il lui fit une révélation de son nom, se présentant particulièrement comme «miséricordieux, et faisant grâce, lent à la colère, grand en bonté et en vérité, pardonnant la transgression et le péché » (Exode 34;4 à 7).

Le même passage établit les principes de son pour montrer à quelles conditions Il se faisait connaître à son peuple, savoir qu'Il n’était nullement indifférent à leur conduite, mais voulait agir comme un père vis-à-vis des enfants qu'il aime, ayant compassion d'eux, en leur faisant comprendre comment ils doivent se conduire à tous égards (Psaume 103;13; Proverbes 3; 12.)

Autre part, l'importance de la confession des péchés est souvent établie, comme, par exemple, ici (Proverbes 28;13) : «Celui qui cache ses transgressions ne prospèrera point, mais celui qui les confesse et les abandonne obtiendra miséricorde. »

Chacun comprendra que, sans la confession, il est impossible de jouir du pardon, qui n'a plus sa raison d'être. Il s'établirait, en outre, un manque de confiance de part et d'autre, ce qui est couvert facilement par l'hypocrisie. Quel fils irait confesser ses désordres et ses manquements, s'il savait par avance qu'il serait sévèrement puni par son père, au lieu d'être pardonné ? À ce point de vue, n'est-il pas précieux, pour nous, de savoir par l'Écriture que « Dieu est miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère et grand en bonté et en vérité » (Psaume 86;15).

Il ne semble guère nécessaire d'ajouter que toute confession doit être sincère: sinon, ce serait une occasion pour qu'un hypocrite fasse étalage de son hypocrisie. Lorsqu'il est question de nos rapports avec Dieu, tôt ou tard, toute impiété de ce genre sera passible de son jugement ; et le fait que le jugement est souvent renvoyé, ne fera qu'ajouter à sa sévérité quand il atteindra définitivement le méchant.

Or la confession est une chose sérieuse. Placez-vous devant Dieu. Pensez à vos péchés, à tous vos péchés. Remontez le cours de votre histoire, dans le passé de votre vie; et repassez-en toutes les pages, en vous arrêtant sur les mois, les années écoulées.

Rappelez, comptez-les péchés de votre enfance, de votre jeunesse, de l'âge mûr, si vous y êtes arrivés, jusqu'à ceux d'hier. Faites-les apparaître, les tirant des repaires creux de votre cœur. Les voilà devant vous : quel tableau effrayant !

Voici les péchés grossiers dont on a honte; voilà les péchés que vous avez commis, et que tout le monde commet avec légèreté et insouciance; voici les « peccadilles. » Est-ce tout ? Non, pas encore. Ceux qui mourront, dans leurs péchés, c'est-à-dire sans avoir été réconciliés avec Dieu, verront évoqués « devant le grand trône blanc» du jugement tous les péchés, oubliés, les paroles vaines, les pensées à peine élaborées, tous les fruits de la nature pécheresse de l'homme charnel. Mais si vous croyez au Sauveur, tout ce monceau de mal, toute cette sombre liste, sont effacés, et Dieu dit qu'Il ne s'en souviendra plus jamais! Comme un nuage épais, Il les aura dissipés ; oui, Il les aura « jetés derrière son dos » (Ésaïe 38;17). Il les aura ensevelis dans l'éternel oubli. Il ne se peut pas que quelqu'un croie en Lui, et ne reçoive pas de suite la divine assurance du pardon de tous ses péchés. La foi et le pardon vont ensemble. Il nous faut de la simplicité de cœur pour recevoir ce que l'Écriture dit sur ce point, et alors, aussitôt, nous avons la paix. Ne regardez pas à vous-mêmes, à votre faiblesse de foi, à vos propres sentiments, vous imaginant. que vous ne méritez pas de pardon, et que vous ne pouvez être assuré d'être pardonné. Si vous raisonnez en partant de ce que vous trouvez en vous-même, pour en tirer, en conclusion, ce que Dieu veut être pour vous, vous en déduirez fort justement que vous méritez la mort et le jugement ! Mais si vous raisonnez d'après ce que Dieu est, et d'après ce qu'Il a fait, vous en arriverez à un autre résultat : « Celui qui n’a pas épargné son propre fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec Lui ? » (Romains 8;32).

Alors nous concluons de ce qu'Il a fait à ce qu'Il veut faire. Parmi les « toutes choses » qui nous sont librement données par Dieu, il y a le pardon des péchés. C'est là une grande bénédiction, disions-nous ! Oui, c'est la première, mais non la plus grande. S'il était possible d'écrire dans une colonne tout ce qui est compris dans ces « toutes choses», et dans une autre : « Il n'a point épargné son propre fils», laquelle est celle qui l'emporterait ? Tout ce que Dieu peut donner dans le ciel et sur la terre, ne peut égaler ce qu'Il nous a déjà donné dans la personne de son Fils ?

Lorsque cet amour parfait de Dieu est réellement connu, il chasse toute crainte, ainsi que le tourment que la crainte porte avec elle. Et remarquez que le pardon des péchés est fondé sur l’œuvre de propitiation de notre Seigneur Jésus Christ. Cette œuvre est prêchée aux hommes, oui, à toute créature, et la valeur en est sentie par tous ceux qui croient en Jésus.

C'est le pardon complet, éternel, révélé dans les saintes Écritures, et dont jouissent dès à présent, tous ceux qui, par la foi, reçoivent le témoignage de Dieu. Bénissons Dieu de ce qu'il en est ainsi !

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Auteur inconnu