« LE DÉVOUEMENT DE JÉSUS CHRIST »

« Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C'est accompli. Et ayant baissé la tête, il remit son esprit.» Jean 19;30.

« Et Pilate, voulant contenter la foule, leur relâcha Barrabas ; et, ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.» Marc 15;1, 5.

Il y a près de 2000 ans un homme fut crucifié; cet homme était le Fils de Dieu, Dieu lui-même. Il n'était pas mis à mort pour un crime, mais pour une parole, cette parole : « Je suis le Fils de Dieu ». Il mourait non pour un péché personnel, mais pour nos péchés, pour tous les péchés de l'humanité. Telle est la plus sublime manifestation du dévouement.

L'histoire nous raconte un grand nombre d'actes héroïques, dignes de toute notre admiration. Parmi ces exemples remarquables d'abnégation et de sacrifice, les uns ont été inspirés par l'amour de la famille ou par les droits et les devoirs de l'amitié, les autres par la soumission aux lois ou le respect de la foi jurée, ceux-ci par l'amour de la patrie, ceux-là par la passion de la science, tous par les sentiments les plus nobles et les plus élevés.

Nous n’en finirions pas si nous voulions raconter tous les beaux dévouements que nous retrace l'histoire de tous les peuples. Certes, tous ces actes héroïques sont admirables. Mais au-dessus de tous ces dévouements, il y a un dévouement plus admirable, plus sublime: c'est la mort de Jésus Christ. Que sont, en effet, tous les traits d'héroïsme, que nous raconte l'histoire, par rapport au sacrifice du Sauveur ? Ce qu'est une étincelle à côté d'un grand brasier, une pâle lueur à côté d'un soleil resplendissant, une goutte d'eau dans l'immense océan, un grain de sable dans le désert incommensurable, un atome dans l'immensité, une minute dans l'éternité, un éclair rapide et fugitif auprès d'une lumière éblouissante et permanente.

Les hommes ont pu donner leur vie pour la famille, pour leurs semblables; Jésus Christ, Lui, a donné pour nous, en même temps que Sa vie, Ses enseignements, Son exemple, Son œuvre, Son intelligence, Ses forces, Son cœur, Son âme tout entière, tout ce qu'il y avait de meilleur ou plutôt d'excellent en Lui, sans aucune réserve, sans la moindre restriction.

Les autres ont pu remplir un devoir en se sacrifiant, devoir local, devoir momentané, dont la portée était toute restreinte et les conséquences limitées. Jésus-Christ, Lui, a rempli tous les devoirs, devoirs envers Son Père dont il a exécuté toutes les volontés; devoirs envers Ses frères qu'Il est venu servir et délivrer d'une condamnation éternelle, devoirs dont l'accomplissement a fait accepter Son sacrifice comme l'équivalent de notre éternelle punition.

Les autres ont pu se dévouer pour une cause particulière, pour un peuple, pour une partie restreinte de l'humanité; Jésus-Christ, Lui, s'est sacrifié pour la plus grande, la plus belle, la plus noble, la plus généreuse de toutes les causes, c'est-à-dire pour notre salut, pour la Vie éternelle. Les autres ont pu accomplir un sacrifice; Jésus-Christ, Lui, a accompli tous les sacrifices, le sacrifice de Son esprit qu'Il remet à son Père, celui de Son corps qu'Il livre pour tous les pécheurs.

Jésus Christ a souffert en son corps et en son âme bien plus que ce que tous les hommes réunis de tous les temps pourraient souffrir ensemble; Jésus-Christ, Lui, a vécu pour nous, et Il est mort pour nous. Qui a aimé plus que Lui? Personne. Qui a souffert plus que Lui ou seulement autant que Lui? Personne. Lui a connu toutes les douleurs, soit physiques, soit morales. Il est né dans la pauvreté, Il a vécu dans l'indigence, Il a enduré la faim dans le désert, Il a supporté la fatigue du travail et le poids du jour, Il a souffert de la chaleur et de la soif auprès du puits de Jacob, Il n'a pas eu un lieu pour reposer sa tête, Il a pleuré auprès du tombeau de Lazare, Il n'a pas même eu de quoi payer l'impôt dû à César; qui donc a éprouvé comme Lui, tous ces tourments matériels, tous ces supplices? Il a été contredit et méprisé par ses concitoyens, Il a été en butte à tous les sarcasmes et à toutes les railleries, Il a essuyé l'insolence des uns et l'injustice des autres, Il a été trahi par les siens même, Il a été renié et abandonné par ses propres disciples, Il a été accablé d'outrages et abreuvé d'amertume, Il a été traité et condamné en criminel, Il a été angoissé de coups et de meurtrissures, enfin - Ô, comble de douleur! il a été abandonné pendant ce moment suprême par son Dieu lui-même!

Qui donc a subi comme Lui, tous ces châtiments? Non, il n'y a que Lui qui ait bu jusqu'au fond le calice d'amertume. Pour tout résumer, et ainsi qu'Il l'a dit Lui-même, Jésus-Christ a tout accompli. Il a accompli les Ecritures. Parcourez les Ecritures depuis la Genèse jusqu'à l'Apocalypse ; supprimez le sacrifice de Christ, il ne reste rien. L'Ancien Testament, c'est la promesse, le Nouveau, c'est la réalisation; l'Ancien Testament, c'est la prédiction; le Nouveau Testament, c'est l'accomplissement. L'Ancien Testament, c'est la parole de relèvement donnée par Dieu à l'humanité déchue; le Nouveau Testament, c'est cette parole tenue et mise à exécution. L'Ancien Testament exigeait un sacrifice, le Nouveau nous le présente en Jésus-Christ.

Quelle preuve de sollicitude de Dieu pour les hommes! Quelle preuve de Sa fidélité! Jésus-Christ, par Sa mort, accomplit aussi la justice de Dieu. L'homme avait péché, et il fallait donc une victime expiatoire. Jésus-Christ a été cette victime, et cela volontairement. Sur la croix Dieu et 1'homme se sont trouvés réconciliés; par la croix le ciel a été apaisé et la terre pardonnée. Grande avait été l'offense, plus grande a été la réparation. Là où le péché avait abondé, la grâce a surabondé. A un outrage immérité il fallait une juste satisfaction; c'est Jésus-Christ qui a payé tous les frais de cette réconciliation.

Et ceci nous donne un grand enseignement: l'œuvre de la rédemption étant une réconciliation, toute réconciliation suppose deux parties adverses qui se rapprochent; nous devons donc tous revenir à Dieu; notre Père, notre Bienfaiteur, notre Sauveur. Puisque Jésus-Christ nous a frayé le chemin du retour, nous devons nous y engager à sa suite, en marchant sur Ses traces et à la Lumière de Ses préceptes. La rédemption a enlevé tout obstacle, et jeté, pour ainsi dire, comme une sorte de pont volant sur l'abîme que le péché avait creusé entre Dieu et nous; nous devons donc profiter de ce moyen de sauvetage pour reconquérir l'héritage perdu.

Le sang de la croix nous purifie de nos souillures et nous lave de nos péchés; mais encore faut-il que nous nous couvrions de ce sang précieux et que nous nous jetions dans les bras paternels. Sur la croix Jésus-Christ a répondu pour nous et nous a servi de garant, mais encore faut-il que sa réponse passe par notre cœur et soit ratifiée par nos lèvres. Connaître tout ce que l'amour divin a fait pour nous, c'est quelque chose, mais il faut plus et mieux que cela, il faut y répondre.

De son côté Dieu apporte Son pardon ; Son amour, Sa grâce. Nous devons, nous, apporter le repentir de nos fautes passées et Lui exprimer nos remerciements, notre foi. «La repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ» (Actes 20;21).

Chers lecteurs, tout est accompli pour votre salut. Jésus-Christ a donné Sa vie pour vous, Il a été crucifié pour vous, Il a été blessé pour vos transgressions, Il a été meurtri pour vos iniquités. Jésus-Christ s'est donné pour vous, c'est donc qu'Il vous a aimés; Il a expié vos péchés, C’est donc qu'Il a pris votre place. Jésus à notre place! Nous étions morts, et Il nous a fait renaître à la vie. Nous étions condamnés, et Il nous a réhabilités ; nous étions perdus, et Il nous a sauvés. Voilà ce que nous devons croire, ce que nous devons être heureux de croire. Jésus-Christ est mort pour nous et nous ne voudrions pas vivre pour Lui?

Jésus-Christ s'est donné pour nous, et nous ne voudrions pas nous donner à Lui? Jésus-Christ a répandu son sang sur le Calvaire pour nous et nous ne voudrions pas répandre nos larmes au pied de la croix?

Jésus-Christ a donné Sa vie pour nous et nous ne voudrions pas Lui donner notre cœur?

Oh! chers lecteurs, regardez à la croix, et vous serez sauvés!

Oh! chers chrétiens, regardez à la croix et consacrez à votre Sauveur et Seigneur toute votre vie!

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Auteur inconnu