«JE ME RÉJOUIRAI EN L'ÉTERNEL »

(Habakuk III, 18.)

Ce que Dieu désire, et en quoi il est glorifié, c'est de nous voir vivre heureux dans son amour par Jésus. Réaliser cette vie heureuse en dépit des circonstances contraires, comme le faisait Habakuk, rend notre culte et notre service d'autant plus excellents, quoique assurément ce soit le fruit de sa grâce, et de son œuvre en nous.

L'homme cherche à vivre agréablement, mais il ne sait guère ce que c'est que d'être heureux. Il voudrait bien vivre gaîment ou au milieu de circonstances favorables; mais quant à vivre heureux, ou dans la faveur de Dieu, à la lumière de sa face, dans la conscience de son amour et avec l'espérance de jouir de sa présence dans la gloire, il ne s'en soucie pas. Et c’est un effet de l'œuvre de Dieu dans le cœur et la conscience, lorsque l'homme se sonde, et qu’il cherche à cesser sa vie de plaisirs pour mener une vie heureuse, trouvent son bonheur non pas dans les circonstances de la vie, mais dans sa relation avec Dieu. Quelle grâce de savoir que cette relation lui est assurée à toujours par le moyen de la précieuse réconciliation que le sang de Christ a opérée pour lui. Le prophète Habakuk exprime sa joie, étant dans les circonstances les plus tristes possibles, où toute ressource faisait défaut, même pour la vie journalière. Il vivait par la foi. La foi saisit les choses que l’œil ne voit pas, parce qu'elle a affaire à Dieu, ainsi que cela est dit au sujet de Moïse: «Il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible » (Hébr. XI, 27). Il en est de même pour nous. Ce n'est pas une affaire de sentiment, ni d'imagination. Dans la présence de Dieu on éprouve qu'Il est saint, et que, de notre côté, il faut la sainteté. Le prophète le dit aussi : « Tu as les yeux trop purs pour voir le mal » (Hab. 1,13). Il faut donc que la conscience soit mise en repos par le jugement du péché, et cela a eu lieu une fois pour toutes à la croix de Christ. Cette question, ayant été réglée entre l'âme et Dieu, nous sommes à même de jouir de sa présence sans entrave. En outre, nous connaissons une relation dont le prophète n'avait pas d'idée; car, dit l’apôtre: «Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu. » Puis : «Nous savons que quand Il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme Il est. Et quiconque a cette espérance en Lui, se purifie, comme Lui est pur » (1 Jean III, 1-3).

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Auteur inconnu