LORSQUE DIEU MARCHA SUR LA TERRE

Ligne de séparation

Jérusalem, décembre 29

GUÉRISON DE L'AVEUGLE-NÉ

Jn 9.1 Jésus vit, en passant, un homme aveu­gle de naissance.

Jn 9.2 Ses disciples lui firent cette ques­tion: Rab­bi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle?

Jn 9.3 Jésus répondit: Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui.

Jn 9.4 Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les oeuvres de celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travail­ler.

Jn 9.5 Pendant que je suis dans le mon­de, je suis la lumière du monde.

Jn 9.6 Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appli­qua cette boue sur les yeux de l'aveugle,

Jn 9.7 et lui dit: Va, et lave-toi au réser­voir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s'en retourna voyant clair.

Jn 9.8 Ses voisins et ceux qui auparavant l'avaient connu comme un men­diant disaient: N'est-ce pas là celui qui se tenait assis et qui mendiait?

Jn 9.9 Les uns disaient: C'est lui. D'au­tres di­saient: Non, mais il lui ressemble. Et lui-même disait: C'est moi.

Jn 9.10 Ils lui dirent donc: Comment tes yeux ont-ils été ouverts?

Jn 9.11 Il répondit: L'homme qu'on ap­pelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux, et m'a dit: Va au réser­voir de Siloé, et lave-toi. J'y suis allé, je me suis lavé, et j'ai recou­vré la vue.

Jn 9.12 Ils lui dirent: Où est cet homme? Il répon­dit: Je ne sais.

Jn 9.13 Ils menèrent vers les pharisiens celui qui avait été aveugle.

Jn 9.14 Or, c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux.

Jn 9.15 De nouveau, les pharisiens aussi lui de­mandèrent comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit: Il a appliqué de la boue sur mes yeux, je me suis lavé, et je vois.

Jn 9.16 Sur quoi quelques-uns des phari­siens di­rent: Cet homme ne vient pas de Dieu, car il n'observe pas le sabbat. D'autres dirent: Com­ment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles?

Jn 9.17 Et il y eut division parmi eux. Ils dirent encore à l'aveugle: Toi, que dis-tu de lui, sur ce qu'il t'a ou­vert les yeux? Il répon­dit: C'est un prophète.

Jn 9.18 Les Juifs ne crurent point qu'il eût été aveugle et qu'il eût recou­vré la vue jusqu'à ce qu'ils eus­sent fait venir ses parents.

Jn 9.19 Et ils les interrogèrent, disant: Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle? Comment donc voit-il maintenant?

Jn 9.20 Ses parents répondirent: Nous savons que c'est notre fils, et qu'il est né aveugle;

Jn 9.21 mais comment il voit maintenant, ou qui lui a ouvert les yeux, c'est ce que nous ne savons. Interro­gez-le lui-même, il a de l'âge, il parlera de ce qui le concerne.

Jn 9.22 Ses parents dirent cela parce qu'ils crai­gnaient les Juifs; car les Juifs étaient déjà convenus que, si quel­qu'un reconnais­sait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la syna­gogue.

Jn 9.23 C'est pourquoi ses parents dirent: Il a de l'âge, interrogez-le lui-mê­me.

Jn 9.24 Les pharisiens appelèrent une seconde fois l'homme qui avait été aveugle, et ils lui di­rent: Donne gloire à Dieu; nous savons que cet homme est un pécheur.

Jn 9.25 Il répondit: S'il est un pécheur, je ne sais; je sais une chose, c'est que j'étais aveu­gle et que mainte­nant je vois.

Jn 9.26 Ils lui dirent: Que t'a-t-il fait? Com­ment t'a-t-il ouvert les yeux?

Jn 9.27 Il leur répondit: Je vous l'ai déjà dit, et vous n'avez pas écouté; pourquoi voulez-vous l'entendre encore? Voulez-vous aussi deve­nir ses disciples?

Jn 9.28 Ils l'injurièrent et dirent: C'est toi qui es son disciple; nous, nous sommes disciples de Moïse.

Jn 9.29 Nous savons que Dieu a parlé à Moï­se; mais celui-ci, nous ne savons d'où il est.

Jn 9.30 Cet homme leur répondit: Il est éton­nant que vous ne sachiez d'où il est; et cepen­dant il m'a ouvert les yeux.

Jn 9.31 Nous savons que Dieu n'exauce point les pécheurs; mais, si quel­qu'un l'honore et fait sa volonté, c'est celui là qu'il exauce.

Jn 9.32 Jamais on n'a entendu dire que quel­qu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né.

Jn 9.33 Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire.

Jn 9.34 Ils lui répondirent: Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes! Et ils le chassèrent.

Jn 9.35 Jésus apprit qu'ils l'avaient chas­sé; et, l'ayant rencon­tré, il lui dit: Crois-tu au Fils de Dieu?

Jn 9.36 Il répondit: Et qui est-il, Sei­gneur, afin que je croie en lui?

Jn 9.37 Tu l'as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c'est lui.

Jn 9.38 Et il dit: Je crois, Seigneur. Et il se pros­terna devant lui.

Jn 9.39 Puis Jésus dit: Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles.

Jn 9.40 Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paro­les, lui dirent: Nous aussi, som­mes-nous aveugles?

Jn 9.41 Jésus leur répondit: Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste.

Jn 10.1 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand.

Jn 10.2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis.

Jn 10.3 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appar­tiennent, et il les conduit dehors.

Jn 10.4 Lorsqu'il a fait sortir toutes ses pro­pres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix.

Jn 10.5 Elles ne suivront point un étran­ger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers.

Jn 10.6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait.

Jn 10.7 Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis.

Jn 10.8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bri­gands; mais les brebis ne les ont point écoutés.

Jn 10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâtura­ges.

Jn 10.10 Le voleur ne vient que pour déro­ber, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance.

Jn 10.11 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses bre­bis.

Jn 10.12 Mais le mercenaire, qui n'est pas le ber­ger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disper­se.

Jn 10.13 Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger.

Jn 10.14 Je connais mes brebis, et elles me connais­sent,

Jn 10.15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis.

Jn 10.16 J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.

Jn 10.17 Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la repren­dre.

Jn 10.18 Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pou­voir de la donner, et j'ai le pou­voir de la reprendre: tel est l'or­dre que j'ai reçu de mon Père.

Jn 10.19 Il y eut de nouveau, à cause de ces paro­les, division parmi les Juifs.

Jn 10.20 Plusieurs d'entre eux disaient: Il a un démon, il est fou; pourquoi l'écoutez-vous?

Jn 10.21 D'autres disaient: Ce ne sont pas les paro­les d'un démonia­que; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles?

Jn 10.22 On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiver.

Jn 10.23 Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salo­mon.

Jn 10.24 Les Juifs l'entourèrent, et lui dirent: Jus­qu'à quand tiendras-tu notre esprit en suspens? Si tu es le Christ, dis-le nous fran­che­ment.

Jn 10.25 Jésus leur répondit: Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les oeuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi.

Jn 10.26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes bre­bis.

Jn 10.27 Mes brebis entendent ma voix; je les con­nais, et elles me suivent.

Jn 10.28 Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et per­sonne ne les ravira de ma main.

Jn 10.29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et per­sonne ne peut les ravir de la main de mon Père.

Jn 10.30 Moi et le Père nous sommes un.

Jn 10.31 Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider.

Jn 10.32 Jésus leur dit: Je vous ai fait voir plusieurs bonnes oeuvres venant de mon Père: pour laquelle me lapidez-vous?

Jn 10.33 Les Juifs lui répondirent: Ce n'est point pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu.

Jn 10.34 Jésus leur répondit: N'est-il pas écrit dans votre loi: J'ai dit: Vous êtes des dieux?

Jn 10.35 Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l'Écriture ne peut être anéan­tie,

Jn 10.36 celui que le Père a sanctifié et en­voyé dans le monde, vous lui dites: Tu blas­phèmes! Et cela parce que j'ai dit: Je suis le Fils de Dieu.

Jn 10.37 Si je ne fais pas les oeuvres de mon Père, ne me croyez pas.

Jn 10.38 Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces oeuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père.

Jn 10.39 Là-dessus, ils cherchèrent encore à le saisir, mais il s'échappa de leurs mains.

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