OU ALLEZ-VOUS ?

Permettez-moi de vous adresser affectueusement cette simple question: « Dans le voyage de la vie, où allez-vous ? »

Cette question s'adresse à tous ; aux jeunes, aux adultes, aux hommes mûrs, aux vieillards : « Où allez-vous ? »

Et ici, il n'y pas de distinctions sociales. La question est la même pour les riches et pour les pauvres; pour les gens instruits et pour les ignorants; pour les gens honnêtes et pour les débauchés; pour les religieux et les athées : «Où allez-vous ? »

En toute conscience, la pauvre créature humaine répondra : Hélas, je vais à la mort. C'est une fatalité à laquelle je ne puis me soustraire.

Mais cette réponse vous satisfait-elle ou, laisse-t-elle votre conscience inquiète et troublée ?

Je sais bien qu'on s'efforce de ne pas penser à la mort, mais cela ne l'empêche pas de s'approcher chaque jour.

Je sais aussi que quelques-uns disent que quand on est mort tout est mort. A ceux-ci je dirai : « Qu'en savez-vous ? » N'est-ce pas là une formule trompeuse destinée à étouffer le cri de votre conscience tout en vous laissant sans consolation ?

Voyons. Un homme a passé sa vie à rechercher le bien, et un autre a vécu dans l'iniquité, et vous pouvez admettre qu'il n'y a aucune sanction à ces deux vies ? L'un aura souffert en faisant le bien, et l'autre aura prospéré en faisant le mal, et cela ne fait rien ?

Non, votre conscience vous dit qu'il y a un autre monde où chacun aura des comptes à rendre. Vous ne pouvez échapper à cette conclusion. Sans quoi que feriez-vous de la justice ?

Vous allez vers la mort, et par-delà la mort il y a le jugement. En vue de la perspective redoutable de comparaître en jugement, quelques-uns s'efforcent de mener une vie honnête, espérant ainsi racheter les fautes qu'ils ont commises, mais à ceux-ci aussi je dis: Quelle garantie avez-vous que vous réussirez ?

Le Juge suprême devant qui nous comparaîtrons se contentera-t-il de nos bonnes intentions ou de nos efforts ? Ne reconnaissons-nous pas nous-même qu'il y a dans notre vie des choses que notre conscience nous reproche toujours, sans que nous puissions en effacer le souvenir de notre mémoire ? Ce juge sera-t-il moins sévère que nous-mêmes ?

Ce juge est l'Etre suprême. Il est partout ; Il voit tout; Il scrute tout, jusqu'au fond de nos plus secrètes pensées.

Je vois ses œuvres partout dans la création : le brin d'herbe auquel Il donne la vie, l'insecte microscopique dont Il a réglé l'organisme, aussi bien que cet univers céleste qu'Il a peuplé d'une infinité de mondes auxquels Il a imposé ses lois et qu’Il maintient en ordre par sa souveraine sagesse et sa puissance.

Je me vois aussi moi-même, créature qu'Il a faite à son image et à sa ressemblance, quelque dégénérée qu'elle soit aujourd'hui, dans laquelle Il a soufflé une respiration de vie et qui ne subsiste que par Lui, car je ne suis pas le Maître de ma vie. Et je me dis: « Celui qui a planté l'oreille n'entendra-t-il point ? Celui qui a formé l’œil ne verra-t-il point ?»

Il a dit par un de ses prophètes: « Le cœur de l'homme est trompeur par-dessus tout et incurable; qui le connaît ? Moi, dit l'Eternel, je sonde le cœur, j'éprouve les reins; et cela pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses actions.» (Jérémie 17; 9, 10.)

Echapper à un tel juge ? La conscience sait que non. Oh, je sais bien que l'on dit que Dieu est bon et qu'Il pardonnera. Oui, cher lecteur, mais sera-ce en passant légèrement par-dessus le péché ? Alors, Il serait injuste.

On dit aussi, parfois, que Dieu est trop grand pour s'occuper de pauvres misérables atomes comme nous, mais c'est précisément parce qu'Il est infiniment grand qu'Il peut et qu'Il veut s'en occuper. Serait-ce digne de Sa grandeur de ne pouvoir ou ne vouloir penser à la créature qu'Il a faite, alors même qu'elle s'est dévoyée ?

Mon existence corporelle est elle-même une preuve qu'Il s'occupe de moi, puisque c'est Lui qui me donne le souffle que je respire à chaque instant, de sorte que sans son intervention continuelle, j'expirerais aussitôt.

Non, Dieu ne nous oublie pas. Il nous voit, Il nous suit, Il enregistre tous les actes de notre vie, dans ses livres qui seront ouverts au jour du jugement. Sa Sainte Parole le déclare. Vous direz peut-être alors: S'il en est ainsi je suis perdu, car il n'y a pas un seul juste sur la terre, et, avec le psalmiste, vous vous écrierez: « N'entre point en jugement avec son serviteur, car devant Toi nul homme vivant ne sera justifié.»

C'est là, la crainte de Dieu, et c'est le commencement de la sagesse.

Mais alors que faire ? Ah! répondrez-vous, c'est là l'affaire de la religion. Examinons cela de plus près. Et d'abord, qu'appelle-t-on religion ?

Il y a beaucoup de religions dans le monde. Quelle est la bonne?

On peut les ranger en deux classes : 1° celles qui, païennes ou chrétiennes, flattent l'homme et lui font espérer que ses œuvres le conduiront au ciel. Ce sont les plus nombreuses. Mais elles laissent la conscience inquiète, car nos œuvres nous accusent au lieu de nous justifier.

2° celle qui condamne l'homme comme pécheur perdu et lui montre qu'il faut que Dieu Lui-même, dans sa grâce, se charge de toute l’œuvre du salut. Cette religion est certainement satisfaisante, car si Dieu se charge d'une œuvre, il est incontestable qu'Il doit bien la faire.

Mais quelle garantie en ai-je ? Cette garantie est tout entière dans l'Evangile, le message divin par excellence. J'y lis en effet :

« Cette parole est certaine, et digne de toute acceptation, que le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier.»

Quand les Juifs demandaient au Christ, sur la terre: Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? Il leur fut répondu : «C'est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en Celui qu'Il a envoyé.» (Jean 6; 29.)

Oui, il faut une œuvre expiatoire; mais une œuvre pure, parfaite et puissante. Et cette œuvre, que nous ne pouvions pas faire, un autre l'a faite pour nous.

C'est qu'en effet le Fils de Dieu, Jésus-Christ, s'est fait homme pour venir souffrir à notre place, sous le juste jugement de Dieu contre le péché, et mourir pour nous sur la croix, nous révélant ainsi toute la sainteté et tout l'amour de Dieu.

En matière de religion, une chose domine toutes les autres, et c'est la croix de Jésus Christ. C'est à cette croix que le pécheur doit regarder pour trouver la paix de sa conscience et la joie de son cœur. Cette croix, qu'on voit partout dans le monde chrétien, est le témoignage que L’ŒUVRE EST FAITE et que le Sauveur attire tous les hommes à Lui-même.

Lisez l'Evangile, que vous savez être la vérité, et vous y trouverez ce glorieux message : « Dieu a tant aimé le monde, qu'Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle.» (Jean 3;16.)

Oui, l’œuvre du salut est entièrement faite, et notre Seigneur Jésus Christ, après l'avoir achevée, est ressuscité d'entre les morts, et Dieu, en témoignage de la satisfaction qu'Il a trouvée dans cette œuvre, a fait asseoir son Fils à sa droite, le couronnant de gloire et d'honneur, en attendant qu'Il soit de nouveau envoyé au monde pour le juger et le gouverner avec justice.

Si donc, aujourd'hui, je prétendais me sauver par mes misérables œuvres, ce ne pourrait être qu'en méprisant et en foulant aux pieds l’œuvre glorieuse accomplie par le Fils de Dieu.

A la croix, Dieu a magnifié sa justice en y condamnant le péché, mais Il a aussi magnifié son amour en y sauvant le pécheur, car DIEU EST AMOUR.

Et désormais le message envoyé par Dieu à tout pécheur, dans le monde entier est : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé.» (Actes 16; 31.)

Et maintenant, si l'on demande au croyant : « Où allez-vous ?» Il peut répondre, par la grâce de Dieu : « Avec Jésus, le Fils de Dieu, pour la vie éternelle.»

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