«PRIEZ POUR LE REPOS DE SON ÂME

Que de fois on rencontre ces mots sur les «faire-part» de la mort d’amis et de parents! Et on ne peut que se demander: Où sont les cœurs qui ont répondu à l'appel du Seigneur ? Il a promis le repos à tous ceux qui viennent à Lui. Il est le chemin, la vérité et la vie. Si l'on écoute, si l'on croit en Lui, on ne peut être confus, car « Il ne peut se renier lui-même » (2 Timothée 2;13). Il demeure fidèle encore que nous, nous soyons incrédules, dit l'Apôtre. Mais si nous n'écoutons pas sa voix, il est tout naturel que nous cherchions le repos autre part qu'en Lui, et dans un avenir inconnu. Quelques-uns en viennent même à se persuader que l'avenir n'existe pas, et que la mort met fin à la vie de l'homme comme à celle de la bête. Ils ferment leurs oreilles à ces paroles de l’Ecclésiaste: « La poussière retourne à la terre, comme elle y avait été, et l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné ». Mais « il faut que nous soyons TOUS manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses accomplies dans le corps, selon ce qu'il aura fait, soit bien, soit mal » (2 Corinthiens 5;10.)

Suis-je certain, du moins, de ne pas me survivre,

De dormir sans réveil dans le tombeau glacé ?

Mais qu’est-ce qu'un repos où viendraient me poursuivre

Dans l'abîme sans nom, les remords du passé ?

Un repos où, devant l'affreuse certitude

Que l'avenir jamais ne changerait mon sort,

J'exécrerais Satan qui, par la servitude

De la corruption, m'a conduit à la mort?

Qu'est-ce que ce repos fatal où l'être existe,

Où l'âme cherche en vain le bonheur qui la fuit,

Où, misère sans nom, le corps même subsiste,

Rongé d'un ver hideux dans l'éternelle nuit ;

Où, comme en un tableau, se présente à la vue

Le repos des élus dans le sein du Seigneur,

Tandis que, maudissant l'occasion perdue,

L'âme, en de vains sanglots, jalouse leur bonheur ?

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Philosophes d'un jour, à la foule aveuglée

Proclamez hautement que l'âme annihilée,

S'absorbe ou se disperse aux quatre vents des cieux !

Enseignez le néant à l'humaine folie

Qui croit que l'Eternel n'est pas, quand on l'oublie,

Qu'il fait nuit, si l'on porte un bandeau sur ses yeux !

Voici, le jour approche et l'échafaud se dresse ;

Le justicier brandit la hache vengeresse :

Ouvrant enfin les yeux à la réalité,

Vous croirez, mais trop tard, à l'immortalité !

(Extrait de « Le Repos », par H. R. )

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