« SIMPICITÉ DE L'ÉVANGILE »

« L'Évangile est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit.» Romains 1, 16.

On entend des personnes se plaindre de ne pas comprendre l'Évangile, qui est cependant la bonne nouvelle que Dieu fait annoncer aux pécheurs.

«La grâce de Dieu, dit l'Écriture, est apparue à tous les hommes» (Tite 2;11.) Comment cet Évangile peut-il donc paraître quelque chose d'obscur ? La réponse est qu'il n'est nullement difficile à saisir, mais que la difficulté gît dans nos cœurs plus attachés aux choses visibles qu'intéressés aux choses éternelles. Voici quelques exemples de l'incontestable simplicité de l'Évangile.

Quoi de plus simple que la déclaration si souvent rappelée :

« Dieu a tant aimé le monde, qu'Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle (Jean 3;16.)

Ce sont des paroles prononcées par Jésus. Rien de plus aisé à saisir, et, en même temps, rien ne peut être plus important, puisqu'il s'agit de vie éternelle, Dieu, l'être suprême et Tout-puissant, le Dieu saint et juste, nous est révélée là comme un Dieu qui aime.

Ce n'est pas un Dieu indifférent, insensible, perdu dans les profondeurs de l'immensité, ne s'inquiétant pas de ses créatures, mais c'est un Dieu qui aime, et qui prouve son amour.

Qui donc pourrait dire qu'il ne comprend pas ces paroles : Dieu a tant aimé ? L'étendue de cet amour divin est exprimée par ce petit mot « tant », qui tire sa force à la fois des objets de l'amour de Dieu, et de la preuve qu'Il leur en donne. En effet, qui a-t-il aimé ?

Le monde, c'est-à-dire l'ensemble des créatures humaines, VOUS, moi, tous les hommes, des hommes séparés de Lui par le péché et condamnés à périr. Ne comprendrions-nous pas que cela s'applique à chacun de nous ?

Mais quelle preuve avons-nous de cet amour de Dieu ? « Il a donné son Fils unique.» Ne dites pas que cela est incompréhensible: on le croit ou on ne le croit pas, mais la déclaration est claire. Le Fils de Dieu est venu sur la terre, apporter la vie éternelle. Dieu l'a « donné» pour cela. C'est la manifestation évidente du grand amour de Dieu pour nous.

Et que demande-t-il en retour d'un tel don ? Rien d'autre que de croire en Lui, de le recevoir, de le reconnaître pour le Fils de Dieu donné pour nous. Encore une fois, cet évangile n'est-il pas aisé à comprendre ? Si quelqu'un ne le reçoit pas, sera-ce faute de clarté dans ce que Dieu déclare de son amour, du don qu'Il a lait de son Fils, et du but qu'Il se propose, savoir de sauver ceux qui périssent ?

Prenons un exemple dans un fait de la vie de Jésus. Il était dans la maison d'un pharisien qui l'avait convié à sa table (Luc 7). Dans la même ville se trouvait une femme pécheresse, connue comme telle et méprisée de tous. Mais elle a appris que Jésus est chez le pharisien Simon. Elle y va ; repentante et pleurant, elle se met aux pieds du Seigneur et les arrose de ses larmes. Jésus la repousse-t-elle ? Au contraire, Il l'accueille. Ne voit-il pas ses péchés ? Oui certes, mais Il voit sa repentance et lui dit: « Tes péchés sont pardonnés. Va en paix, ta foi t'a sauvée.» Est-ce difficile à comprendre? N'est-ce pas plutôt divinement simple ? Le pécheur repentant vient, se confiant en Jésus tout en pleurant sur ses péchés, et Dieu pardonne à qui vient à Lui par Jésus.

Prenons encore un exemple dans les enseignements de Jésus. Un fils a demandé à son père sa part d'héritage pour en user à son gré. Il s'en va dans un pays éloigné et dissipe son bien en vivant dans la débauche. Il tombe dans la misère et se voit près de mourir de faim. Alors il se souvient de la maison paternelle. Poussé à la repentance il se met en route pour retourner vers son père, confesser son péché, et demander d'être traité comme un mercenaire et non comme un fils, titre dont il reconnaît n'être plus digne Mais de loin le père l'a vu revenir, et, ému de compassion à la vue de sa misère, il court au devant de lui, se jette à son cou et le couvre de baisers avant, qu'il ait eu le temps de rien dire de son état ou de ses désirs. Puis il le fait revêtir de la plus belle robe, l'introduit dans la maison, fait préparer un festin, parce qu' « il était mort» et qu' « il est revenu à la vie. »

Ce récit offre-t-il quelque difficulté à être compris ? Le fils représente évidemment le pécheur, vous et moi, l'homme qui s'est éloigné de Dieu pour suivre sa propre volonté. Il est perdu, il est « mort. » Le père, c'est Dieu qui, dans son amour, vient au devant du pécheur repentant, l'accueille avec tendresse, le pardonne, le sauve et lui donne la vie, répand la paix dans son cœur, une sainte joie, en l'introduisant dans son intimité, dans sa communion.

Voilà l'Évangile. L'amour de Dieu y rayonne partout. Il est d'une simplicité telle qu'un enfant peut le comprendre et le recevoir. Si l'homme qui se croit intelligent le repousse, c'est qu'il n'a plus la simplicité du petit enfant, et qu'il lui faut y revenir, « devenir comme un petit enfant.»

« EN CE TEMPS-LA, JÉSUS RÉPONDIT ET DIT : JE TE LOUE, O PÈRE, SEIGNEUR DU CIEL ET DE LA TERRE, PARCE QUE TU AS CACHÉ CES CHOSES AUX SAGES ET AUX INTELLIGENTS, ET QUE TU LES AS RÉVÉLÉES AUX PETITS ENFANTS. » Matthieu 11;25

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Auteur inconnu